LA MAISON HGY, Réhabilitation PASSIVE A Montreuil-sous-Perouse
Réhabilitation lourde d’un moulin du XVIIIème siècle transformé en maison individuelle
Projet PassivHaus, biosourcé, en secteur patrimoine historique sauvegardé !
Lieu : Montreuil sous Pérouse (35)
Maître d’ouvrage : privé
Programme :
Réhabilitation d’un moulin en maison
individuelle Passivhaus.
Surface :
195 m² hab. + 93m² sous sol // 64m² garage
+ 175m² jardin d’hiver
Mission : Complète
Mode constructif :
Ecoconstruction, maison écologique passive en ossature bois, matériaux biosourcés, isolation ouate de cellulose (papier recyclé), tissu recyclé, laine de bois, et bardage bois + métal noir + pierres existantes, triple vitrage, low tech.
Résultat thermique : 20,3 kWh/m²/an (pour max 25 en réhabilitation passive)
0.71h-1 au N50 (pour max 1 h-1 en réhabilitation passive)
Phase : Réception Juillet 2019
L’intention architecturale première fut de rendre au moulin sa forme originelle. Les excroissances industrielles construites au fur et à mesure du temps, ont été supprimées afin de redonner à la partie en pierres, toute sa valeur. La volumétrie de la partie type « hangar » à l’arrière est quant à elle conservée.
Le volume en pierres intègre la partie habitation du projet. Le deuxième volume -en structure bois- accueille un jardin d’hiver surmonté d’une grande pergola en bois sur laquelle la végétation pourra librement pousser, et formera d’ici peu, une protection solaire naturelle au bâtiment. Enfin, dans le prolongement de l’habitation, un garage dont la structure bois est conservée et renforcée, complète le programme.
Les trois entités existantes étaient donc à relier, il s’agissait de trouver une cohérence à l’ensemble, autant dans leur aspect que dans leur essence. L’idée a été de proposer un projet qui tisserait des liens avec l’existant, de part l’emploi de matériaux nobles et dans l’épure des volumétries déjà-là. Il s’agit de trouver ici l’équilibre entre une intervention de réhabilitation lourde et le respect et la révélation de la beauté de l’ancien.
Pour l’habitation – située dans la partie pierres- l’ancien domine visuellement. La note contemporaine du projet se lie au travers de touches ponctuelles : de grandes ouvertures soulignées par de grands cadres bois, matériaux aussi largement utilisé en façade Sud.
Au Sud justement, une grande structure, reste d’une charpente ancienne mise à nue, tel un écorché, abritera une terrasse généreuse et ensoleillé. Aussi, encastrées à différents niveaux de cette terrasse extérieure, de grandes jardinières en béton banché apportent une touche de minéral à cet espace paysager.
Par ailleurs, le garage prend place dans un grand volume originel, pourvu d’une belle charpente d’époque qui est conservée en l’état. L’ensemble est vêtu de tôles noires : un traitement monochromatique pour se mettre au second plan, comme un fond noir pour mettre en lumière ce qui se passe sur scène, au premier plan.
Finalement, pour chaque partie, les traces du passé et du neuf sont présents. Le minéral et le végétal s’entremêlent, et mettent en tension l’ancien et le moderne.
-Publié dans « Une maison passive les pieds dans l’eau » Habitat Naturel hors série n°21, janvier 2020
-Publié dans le hors-série Habitat Naturel n°22
-Sélectionnée pour le PRIX ARCHINOVO 2021
Photographe Joan Casanelles